La qualité de vie au travail, un équilibre favorable

entre  contraintes :

• Gestion de la classe, des comportements, de la discipline
• Manque de motivation des élèves
• Charges liées à l’enseignement
• Événement stressant
• Changements dans l’école
• Relations difficiles
• Multiples attentes parfois contradictoires
• ….

et  ressources :

• • • • Compétences
      • Temps pour préparer les choses
      • Entraide entre collègues
      • Satisfactions au travail
      • Reconnaissance reçue
      • Espace d’écoute et d’échanges
      • Formation continue
      • ….

.

Des professions particulièrement exposées

« Le métier n’est plus ce qu’il était. »

Cette phrase a souvent été entendue – ou pensée. Dans l’enseignement, dans la direction d’école, comme ailleurs, les choses changent, les exigences sont de plus en plus élevées et les ressources ne croissent pas au même rythme.

Les faits sont là : contraintes et complexité croissantes, programmes de plus en plus astreignants, attentes accrues des parents et de la société, difficultés à « capter » les intérêts diversifiés et fluctuants des élèves, etc.

Autant de difficultés qui s’ajoutent aux stress de la vie quotidienne. Certains auteurs ont beau faire « l’éloge de la lenteur », comment faire face à tout et ne pas se laisser emporter vers le surmenage ?

D’autant plus lorsque l’on a un idéal élevé et que l’on veut donner envie aux jeunes d’apprendre, les aider à se construire et leur offrir au sein de l’école à la fois stimulation et structuration pour leur développement.

Enseignement et direction d’école : des métiers de la relation, au carrefour de nombreuses attentes ; rôles aux contours souvent mal définis ; occasions de s’investir quasi sans limite, difficulté à séparer vie professionnelle et vie privée ; changements sociaux, technologiques, administratifs, pédagogiques, manque de reconnaissance, etc.

Prendre soin de sa qualité de vie, c’est préserver sa santé et le plaisir au travail, en même temps qu’assurer un enseignement continu de qualité.

Un équilibre à ajuster en permanence, de manière active :

• en identifiant les risques et les ressources, dans sa vie personnelle et dans son contexte professionnel,
• en agissant de manière appropriée, au niveau individuel et, surtout, collectif, par une solidarité à développer pour mobiliser tous les moyens utiles et obtenir les soutiens nécessaires.

Garder l’équilibre : de l’analyse au plan d’action

Il vaut la peine de prévenir les risques et de faire le point régulièrement sur son équilibre de vie.

Etre attentif à ce qui pèse et aux risques liés souvent à un enchaînement de facteurs négatifs : par exemple, événement traumatisant, perte de sommeil, situation difficile au travail, manque de réactivité pour agir, enlisement des difficultés, etc.

On constate en effet que les professionnel-le-s les plus touché-e-s ont un idéal très élevé dans leur métier et ont tendance à être perfectionnistes. Certain-e-s ont connu une conjonction malheureuse d’épreuves personnelles qui se sont greffées sur des tensions et des difficultés professionnelles. Souvent, ces personnes ont par ailleurs souffert d’un environnement peu aidant.

Des situations à risque

• • • Un climat scolaire tendu au quotidien
    • Des événements traumatisants (maladie, séparation, deuils)
    • Des changements, des réformes qui s’enchaînent sans laisser le temps de souffler
    • De multiples élèves en difficultés
    • Des attentes (exigences) trop élevées des parents, des autorités, ou des élèves
    • La solitude, le manque de soutien
    • Le perfectionnisme ou l’utopie, l’envie de réussir en plaçant la barre trop haute
    • Les conflits qui s’enlisent ou les problèmes non reconnus et mis sous le tapis
      

Il est tout aussi important de nourrir ce qui va bien et prendre soin au quotidien de ce qui ressource.

Etre attentif à renforcer les enchaînements heureux : par exemple, une heureuse nouvelle, une énergie accrue pour agir sur une situation préoccupante, un appui des collègues qui donne plus de cohérence à l’équipe pédagogique, un  meilleur recul, une sérénité renouvelée, etc.

Des facteurs de protection

• • • Etre à l’écoute de ses besoins
    • Un climat scolaire sain
    • Des collaborations étroites entre professionnel-le-s
    • La capacité de dire ses difficultés et de demander de l’aide
    • Une bonne estime de soi

Une démarche pratique pour prendre soin de sa qualité de vie

1. Lister sur une feuille de papier :

• les aspects dans mon travail qui me pèsent et m’épuisent
• les aspects dans mon travail qui me stimulent et me ressourcent

2. Identifier :

• ce qu’il m’est possible de changer :
  • comment réduire ce qui fatigue et épuise ?
  • comment accroître ce qui stimule et recharge ?
• ce que je n’ai pas le pouvoir de changer :
  • comment compenser ou éviter ce qui pèse et épuise ?
  • comment me faire aider à changer quelque chose ?

   

  3. Passer à l’action

  • Faire un plan de mise en œuvre
  • Réaliser les actions prévues
  • Evaluer les résultats et ajuster au besoin

   

  Cette réflexion peut être réalisée seul-e ou avec une personne de confiance (collègue, ami-e, membre de sa famille…)

Exemples de questions pour faire le point, pour soi et avec ses collègues :

Dans quelle mesure est-ce que

• je reçois de la reconnaissance dans mon travail ?
• je développe mon estime de soi ?
• je me remets en question ?
• je me sens reconnu-e et respecté-e dans mon engagement ?
• je peux partager avec les collègues les difficultés rencontrées pour chercher ensemble des solutions ?
• je peux compter sur des relations authentiques ?
• j’ai développé les compétences pour faire face aux changements ?
• je sais demander de l’aide ?
• j’ai du plaisir dans mon travail ?

Est-ce que le nombre de réponses :      « beaucoup »       « moyennement »         « peu »
         

                                                                                                                     …. me satisfait ?

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